En guise de point de départ de cette escapade en pays cathare, voici le château de Quéribus qui domine les vignes du vignoble de Maury en remontant la vallée de l’Agly (66).
Nous voici dans l’Aude (11), à Cucugnan le château de Quéribus dessine son profil.
Au dessus de Duilhac-sous-Peyrepertuse, accroché à 800 mètres sur une crête calcaire le château de Peyrepertuse se confond avec le roc.
Peyrepertuse – dont l’étymologie en l’occitan signifie pierre trouée – doit son nom au rocher sur lequel le château est perché. Contrairement à la légende, Peyrepertuse n’a joué aucun rôle dans la croisade contre les Albigeois, même s’il est vrai que que son seigneur : Guilhem de Peyrepertuse était sympathisant de la cause cathare. Il se soumet pourtant sans combattre à Simon de Montfort dès 1217. Excommunié 7 ans plus tard pour ses liens tenaces avec les cathares, il rejoint la révolte de Raimond Trencavel qui tentait de récupérer son héritage en 1240, puis finit par se soumettre définitivement la même année pour éviter que la citadelle ne soit assiégée.
Le château de Peyrpertuse est en fait séparé en deux ouvrages distincts : Peyrepertuse proprement dit à l’Est et St-Georges à l’Ouest, qui surplombe le premier édifice d’une soixantaine de mètres.

Ci-dessous vous remarquerez un escalier directement sculpté dans la roche ainsi qu’un évier. Ce sont des exemples de l’intégration de la forteresse sur son rocher. En effet, il est impensable à cette époque d’utiliser des carrières en bas dans la vallée. Aussi, le château a été bâti directement avec les matériaux disponibles sur place.
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Devenu forteresse royale, Peyrepertuse est érigé en bastion redoutable par Saint-Louis. En 1242, il ordonne la construction d’un escalier pour atteindre la partie haute de la place et fait construire le donjon St-Georges.
En 1258 le traité de Corbeil fait Peyrpertuse l’un des Cinq fils de Carcassonne, aux côtés d’Aguilar, de Quéribus, de Termes et de Puilaurens. L’impressionnante ligne de défense ainsi formée par ces cinq forteresses protégera la frontière entre la France et l’Aragon puis avec l’Espagne jusqu’en 1659, date à laquelle le traité des Pyrénées attribue le Roussillon à la France. Peyrepertuse perd alors tout intérêt stratégique.

En été des animations sont proposées, notamment des spectacles de fauconnerie. En voici un extrait en photo. Il s’agit du vol d’un Pygargue à tête blanche qui vous rappellera probablement Oncle Sam puisqu’il s’agit de l’emblème des Etats-Unis.
En gravissant l’escalier Saint-Louis nous accédons au château St-Georges d’où la vue sur le château est exceptionnelle. Nuls besoins de vues aérienne pour admirer l’édifice en contrebas !
Ainsi s’achève cette découverte d’une des plus belles fortifications des Corbières !