Aux confins du Périgord noir et du Quercy, la forteresse de Bonaguil (47, Lot et Garonne) se dresse, solitaire au milieu des bois.
Bonaguil est bâti sur une éminence rocheuse : une aiguille ; et une bonne, d’où la vue porte. D’où son nom.
Il fallut quarante ans à Roquefeuil pour édifier ce nid d’aigle, déjà anachronique à une époque où la mode tend à la demeure de plaisance. Mais Bonaguil présente la particularité d’offrir, sous la carapace traditionnelle des châteaux forts, une remarquable adaptation aux techniques nouvelles d’armes à feu : canonnières et mousqueteries.
Jamais attaqué, c’est l’un des plus parfaits spécimens de l’architecture militaire de la fin du 15ème et du 16ème siècle. La Révolution, dans son ardeur à supprimer les symboles de l’Ancien Régime, démantèlera et découronnera bien le colosse, mais sans pour autant réussir à le déposséder de sa puissance.
Nous pénétrons dans le fort par la barbacane (ci-dessus), énorme bastion qui avait sa garnison autonome, ses magasins et son arsenal. La barbacane faisait partie de la première ligne de défense, longue de 350 mètres dont les bastions permettaient le tir rasant grâce à des canonnières.
La seconde enceinte de défense était composée de cinq tours dont l’une dite » Grosse Tour » est l’une des plus importantes de tours de plan circulaire jamais construites en France. Haute de 35 mètres, couronnée de corbeaux, elle servait à ses étages supérieures de logis d’habitation, tandis que les étages inférieures servaient à la défense.
Dominant l’ensemble des éléments défensifs, le donjon à pans coupés était le poste de guet et de commandement.
Un puits taillé dans le roc, des dépendances dont un fournil, un réseau d’écoulement des eaux, des cheminées monumentales, un tunnel voûté assurant le passage rapide sous le château, permettaient à près d’une centaine d’homme de soutenir un siège (qui n’arriva jamais).
Une dernière vue depuis les hauteurs du donjon avant de repartir vers le Lot…
Le Lot ou sur la route de Cahors, vous pourrez vous arrêter pour admirer le reflet de Puy-l’Evêque dans le Lot en contre-bas.
Merci pour votre lecture à bientôt !
Source : Guide Vert Périgord Dordogne Lot, 2006
Bonjour
Merci de la promenade , qui donne l’envie de s’y rendre également ! 😀
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Merci pour votre visite ! 🙂
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Superbe. Mérite un voyage et une visite.
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