Aujourd’hui, en Ariège (09), nous empruntons un chemin cathare pour monter en haut du château de Montségur.
Le site semble avoir été fréquenté dès le Néolithique. Mais rien ne permet de reconstituer l’histoire de Montségur du Haut Moyen-Age jusqu’au début du 13° siècle, époque à laquelle Raymond de Péreille, vassal du comte de Foix, relève en ce lieu un castrum antérieur dont l’origine n’est pas connue. Par castrum on entend une place fortifiée à laquelle sont annexées (extra muros mais adossées aux remparts) des habitations hébergeant en majorité des populations civiles.
L’histoire de ce nouveau castrum de Raymond de Péreille, dénommé Montségur II par les archéologues, est étroitement liée à l’histoire des cathares du Languedoc.
Issue du christianisme, la religion cathare est basée sur deux grands principes: un Dieu Bon et un Dieu Mauvais. Tout ce qui est immatériel est l’oeuvre du Bon, tout ce qui est matériel est l’oeuvre du Diable.
La religion cathare s’étendra sur une grande partie du Languedoc, et au début du 13° siècle l’Eglise catholique, pour ramener dans le droit chemin ceux qu’elle appelle « hérétiques », n’a pas d’autre solution que de recourir à la force: c’est la croisade contre les Albigeois (parfois improprement appelée croisade des Albigeois).
A partir de 1232 Montségur devient le siège et capitale de l’Eglise cathare. Le castrum se densifie, se peuplant de 500 à 600 âmes, où se côtoient religieux, civils et hommes d’armes. Au nord-est du château les vestiges d’habitations encore visibles aujourd’hui (ci-dessous) représentent les derniers témoins de ce peuplement.
En 1243, à la tête d’une armée de 10.000 hommes, Hugues des Arcis, sénéchal du roi de France à Carcassonne, et Pierre Amiel, évêque de Narbonne, mettent le siège devant la forteresse. Ce siège durera 11 mois environ, jusqu’à son issue tragique: les assiégés se rendent le 16 mars 1244 et ils seront plus de 230 cathares qui, ne voulant pas renier leur foi, monteront sur le bûcher.
Après la chute de Montségur le roi de France attribue le château à l’un de ses lieutenants, Guy de Lévis. Remaniée dans son architecture, la forteresse sera encore occupée par une garnison royale jusqu’au traité des Pyrénées au 17ème siècle.
J’espère que cette visite vous a plu, à bientôt !
Source : http://www.montsegur.fr/montsegur_et_catharisme.vdom